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Écrite par lui-même
Bazou
Un petit aperçu sur ma vie chrétienne
Mes chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Je suis né des parents non chrétiens. Certains parmi vous sont nés dans des familles chrétiennes. Le pasteur Ketchatang est né de l’ancien Joseph dans l’église.
Ayant fini le cours moyen 2 à Bafoussam en 1940 et étant baptisé le 20 décembre 1940, le missionnaire Dierterli m’envoie dans la subdivision de Bafang comme aide-catéchiste. En 1944 nous sommes appelés à l’École biblique de Foumban d’où je sortis major avec un diplôme de catéchiste donnant droit à un gros salaire de 450 fcfa par mois, dans l’église construite par les allemands à Bana en Fehfeh. Je travaille sous la surveillance des missionnaires suisses et français. L’église m’appelle encore à Bangangté-Collines où je crée la paroisse de Sagnam. Cette paroisse progressait avec 700 élèves chrétiens. Nous avons demandé à Fetom un registre chrétien, et cela fut fait.
On apprend que Bazou est troublée (guerre d’indépendance, ndlr. ), ainsi que l’école. À une commission d’église, je suis envoyé à Bazou pour l’église et pour l’école. Comme j’étais catéchiste-moniteur, j’ai entrepris le service très rapidement. Je travaillais dans l’église en catéchiste, durant le culte du dimanche. Avec le concours du chef Kemayou, j’ai les cours moyen I- cours moyen II et à la fin de l’année il y a eu 6 certifiés, à la 2ème année 13 élèves certifiés. J’ai fait 26 ans de direction scolaire à Bazou, suis appelé à Balengou, Bangoua où j’ai ouvert le Centre américain de Bangoua, d’où le collège évangélique. Puis je suis envoyé à Bafoussam d’où j’ai obtenu ma retraite en 1985. Je suis en contact avec tous les retraités.
Biographie de papa écrite par lui-même
Panmo Jérémie, fils de Kemayou et de Yando Sara, né à Batap, jugement supplétif fait par moi-même, au temps de Monsieur Lynstringan, chef de subdivision de Bangangté. Cela m’était exigé pour participer au CEPE, certficat d’études primaires et élémentaires. Je sais que cette pièce me servait pour la composition des dossiers aux examens de ma vie. Or avant cela, j’accompagnais mon oncle pour aller vendre le cacao à Yabassi, suivant la piste où les Allemands sont passés, pour rentrer accompagnés de porteurs de caisses lourdes, de bagages de toutes natures. En 1918, les parents nous prenaient pour fuir dans la nuit. Les Allemands étaient méchants sur leurs passages.
Études
Il n’y avait pas encore d’école primaire mais les Allemands formaient oralement les gens dans leur langue. En 1945, Alfred Saker fonda l’école en Bidgin et cela ne dura pas et fut remplacée par l’école française. On enseignait aussi le ‘’Bali’’ à Bamenda et un peu partout.
Je suis entré à l’école en 1926 à Bazou Ndionzou, le prédicateur de Joseph Lombou, serviteur du chef Nana Tchakoutéo . L’aide-catéchiste m’a placé en première division et j’ai étiré jusqu’en 4ème division. La classe de la SIL m’a vu en 1930 , sur l’ardoise jusqu’en 1933. En 1934, j’écrivais dans le cahier dirigé par Mr. Daniel Sileu. C’est M. Jérémie Nyawa qui m’a tenu au CE1 jusqu’en 1939.
En 1939 un directeur d’école M Cailleaux est venu de Bafoussam nous faire l’examen et j’étais passé pour entrer au CE2 à Bafoussam. Je faisais la classe avec le cours de catéchisme en même temps. J’ai fait 4 ans au cours de catéchisme avant d’être baptisé le 20-12-1940, par le missionnaire Dieterlei Charles. J’ai échoué au CEPE cette année-là et devins l’aide-catéchiste et fut placé à Banja, célibataire mais accompagné de Tankoua Pierre mon cadet. Je réussis plus tard.
Famille
Le mariage allait se passer entre moi et une fille de Mfetom (Madeleine de Bagam Fokam). Une de mes mamans, maman Moungang Marie et moi sommes allés à Bangam. Les fiançailles devaient se passer à Douala où se trouvait son parent titulaire. J’ai dit : un jeune comme moi ne doit pas se peiner pour aller jusqu’à Douala pour se marier- j’ai refusé. Maman Marie m’amène à Bamena. Elle est déjà trop grande (âgée, ndlr) et ne doit plus attendre un an pour que je sorte de l’école : elle refuse. Maman Marie s’engage pour une autre fille à Balengou. Un militaire l’emporte. Maman Marie m’oblige à me marier avec Njanja Marthe, sa propre fille. Je refuse car Marthe est ma sœur de Tongo. Maman Marie m’accuse au missionnaire, mais j’ai refusé catégoriquement. Le missionnaire dit à maman Marie de me donner sa propre sœur. Elle me promet sa sœur Tchoutang Monique de Nkatcha, fille de Kodi Njankoua et de Magni Tchundou.
Dot :
Maman Marie me montre à M. Maurice Njankoua, le successeur de Kodi. M. Maurice me dit d’acquitter le premier mari avant tout. Il m’oblige à acheter un pagne et d’autres objets fournis par Salomon Tchuité, le fils de son oncle. Ce fut fait. Il déclare : de ma part tu me donnes 4000 francs, 7 chèvres, 4 tines d’huile de palme, ainsi qu’une marmite de plantain tourné avec une chèvre. Après quoi j’ai fait des dons aux membres de la famille de Monique. Une chèvre et (une chèvre – un pagne? ndlr) à papa Chika, le grand-père; pour la fille de Ndountoutou une houe; et une tine d’huile à chaque tante, dont Madame Tchoungoua Anna mère de Samuel Noupa, maman Njankoua = Nza’hja’). Après une attente de 3 mois et M. Yankoua Jean mon frère m’ont apporté la fille dans l’église de Bana où elle s’est mariée religieusement avec moi en 1949. En 1950 un enfant fut né prématuré et enterré au cimetière de Bafang – suite- (non retrouvée, ndlr)
La suite écrite par les enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants